Elioth, by Egis passe à l'opensource
Article publié le 28 octobre 2020
L’opensource est l’idée que le code utilisé dans un programme doit être accessible et modifiable, c’est l’inverse de ce qu’on appelle parfois une boîte noire.
Nous croyons, chez Elioth by Egis que l’opensource est l’avenir de l’ingénierie et rendons accessible une grande partie de nos outils.
Trop souvent nous entendons, “la RT2012 est incompréhensible” ou “avec ce logiciel j’ai cette valeur et avec celui là une autre”. La difficulté de répondre à ces affirmations réside dans la boite noire utilisée. Si la physique du bâtiment est claire, son application par des logiciels spécifiques non-ouverts nuit à sa compréhension. Il est grand temps d’arrêter !
Un premier “presque” contre-exemple est malgré tout la RT2012. Plus de mille pages pour expliquer le fonctionnement dans le détail du moteur de calcul (si vous cherchez des valeurs par défaut dans vos modèles, c’est par là). C’est évidemment une très bonne première étape, le minimum, mais soyons honnête, si nous avions le moteur de calcul accessible en opensource, cela serait idéal, nous pourrions faire des analyses de sensibilité interne, étudier des cas particuliers sans passer par une interface ou outil propriétaire. N’importe quelle personne pourrait regarder le code et le tester.
L’opensource alors ?
L’avantage de l’opensource est donc, de pouvoir combiner les savoirs et de permettre une amélioration des méthodes plutôt que d’avoir le même travail exercé en parallèle par différents acteurs. C’est un processus d’amélioration continue, transparent et ouvert, laissé aux choix des utilisateurs parfois même aux votes des utilisateurs. L’exemple parfait est energy+ qui a vu son usage décupler lors de son passage sur Github, une plateforme de logiciel opensource. L’autre exemple est Radiance qui a vu son code optimisé et débuggé. L’opensource est aussi un vecteur d’innovation puisqu’il peut rassembler des idées différentes. L’opensource n’est pas en lien direct avec une gratuité d’un outil puisqu’un logiciel opensource peut tout à fait être payant (si cela vous intéresse plus d’explications par ici).
A l’heure où l’urgence climatique nécessite les efforts de tout le monde, l’opensource dans l’ingénierie est un processus nécessaire si ce n’est obligatoire. A l’instar du GIEC il faut partager les outils et méthodes pour que l’amélioration vienne de tout le monde et l’innovation de partout. C’est presque finalement un postulat initial de la vision de neutralité et nous y adhérons complètement.
Pour Elioth, cela signifie aussi que nous ne vendons pas un outil ou l’utilisation d’un outil mais que notre plus-value réside dans l’expertise autour de la physique des outils. C’est un changement naturel de notre rôle, sachant que notre but ultime est d’avoir le plus grand impact possible et si les outils le permettent, c’est gagnant gagnant.
A ce jour, nous avons publié :
3 packages autour de l’usage, pour étudier l’impact carbone des personnes :
- https://gitlab.com/elioth/budget
- https://gitlab.com/elioth/mobility
- https://gitlab.com/elioth/population
Un script sur Grasshopper pour faire des études d’îlot de chaleur urbain :
La traduction python du calcul de l’ACV dynamique d’un outil du CIRAIG :
Et un outil dont nous parlerons un peu plus tard autour du calcul des réseaux de chaleur :
Nous devrions avoir d’autres outils d’ici quelques mois, le temps de nettoyer et de documenter les codes.
Un grand merci à Félix, Giuseppe et Louise pour leur implication.
Guillaume Meunier
Directeur délégué - Responsable du pôle environnements
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